- fontange
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• v. 1680; de Mademoiselle de Fontanges, favorite de Louis XIV♦ Anciennt Coiffure féminine, faite d'une monture en laiton supportant des ornements de toile séparés par des rubans et des boucles de cheveux postiches.⇒FONTANGE, subst. fém.HIST. DU COST. Nœud de rubans porté aux XVIIe et XVIIIe siècles par les femmes un peu au-dessus du front pour retenir leurs cheveux (cf. Ac. 1835-1932).— P. ext. (souvent au plur.). Coiffure à la Fontange. Coiffure faite de mousseline, de dentelle et de rubans, montés sur fil d'archal. Les beaux cheveux de la laide grisonnent sur les fontanges (MILOSZ, Amour. initiation, 1910, p. 183). Certaines personnes (...) qui avaient autant de bon sens sous leurs fontanges, qu'avait d'esprit sous les siennes Mme de Sévigné (MAURIAC, Vie J. Racine, 1928, p. 189).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1688 (REGNARD, Divorce I, 7 ds Œuvres, éd. E. Fournier, p. 299). Du nom de la duchesse de Fontanges (1661-81), maîtresse de Louis XIV (1679-80), qui lança la mode de cette coiffure en nouant, au moyen d'un ruban, ses cheveux dérangés par le vent lors d'une partie de chasse. Cette coiffure plut au roi et fut imitée par les dames de la cour. Attesté en angl. entre 1681 et 1689 (A. BEHN, The Younger Brother, or the Amorous Jilt (Pièce jouée en 1696) V, 4 ds Plays, Histories and Novels, London, 1871, t. 4, p. 413 : Nature's self wants Art, nor does this Fontange suit with my Complexion). Fréq. abs. littér. :3. Bbg. DARM. 1877, p. 42. — SCHWAKE (H.P.). Zur Frage der Chronologie französischer Wörter. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, p. 499. — QUEMADA (B.). Les Termes de mode ds la Comédie des Mots à la mode de Boursault. Fr. mod. 1954, t. 22, pp. 29-37.
fontange [fɔ̃tɑ̃ʒ] n. f.ÉTYM. V. 1680, Mme de Sévigné; du nom de Mademoiselle de Fontanges, maîtresse de Louis XIV, qui, selon Bussy-Rabutin, fit un soir la première « fontange » en nouant ses cheveux d'un ruban qui retombait sur le front.❖♦ Anciennt. Coiffure féminine, faite d'une monture en fil d'archal, qui supporte des ornements de toile séparés par des rubans et des boucles de cheveux postiches (→ Couture, cit. 3). || D'abord simple nœud, la fontange se surchargea d'ornements divers jusqu'à devenir cet édifice à plusieurs étages (cit. 8) dont se moque La Bruyère.
Encyclopédie Universelle. 2012.